Après un été saturé de vols, avec 297 liaisons Paris-Djerba en août 2025, septembre marque une inflexion nette : 231 vols sont prévus, soit une baisse d’environ 22 %. Une diminution rationnelle, qui s’explique autant par la logique saisonnière du marché que par les soubresauts de l’aviation européenne.
Les chiffres de septembre en détail :
- Transavia (Orly) : 106 vols, contre 146 en août (-27 %).
- Nouvelair (CDG) : 71 vols, contre 89 en août (-20 %).
- Tunisair (Orly) : 54 vols, contre 62 en août (-13 %).
La hiérarchie reste la même : Transavia domine l’axe Paris-Djerba, suivie de Nouvelair et de Tunisair. Mais chacune ajuste son offre à la baisse, traduisant la fin de la haute saison estivale.
Pourquoi cette baisse est logique
À Djerba, juillet et août constituent traditionnellement le pic de fréquentation : chaleur, vacances scolaires et tourisme balnéaire font grimper la demande. Septembre marque la transition : les familles françaises reprennent la route de l’école, les Européens du Nord ne cherchent plus la canicule, et les compagnies réduisent mécaniquement leur programme pour optimiser les taux de remplissage.
À cela s’ajoutent des facteurs structurels :
- Tunisair, engluée dans des difficultés chroniques.
- Le ciel européen reste sous tension : grèves du contrôle aérien en France prévues mi-septembre, congestion des hubs parisiens, retards en cascade. Les compagnies anticipent en resserrant leurs rotations.
Rien d’anormal, donc, dans cette contraction : c’est la respiration naturelle du marché.
Septembre à Djerba : une autre saison, une autre clientèle
Cette accalmie n’est pas une mauvaise nouvelle pour l’île. Bien au contraire. Djerba en septembre et octobre n’est plus la même que celle d’août. La chaleur se fait plus douce (25–30 °C), la lumière s’adoucit, les plages retrouvent leur calme.
Et avec elle, un nouveau type de voyageurs apparaît :
- Ceux qui fuient la foule et préfèrent un rythme apaisé, souvent des couples ou des voyageurs seniors.
- Les familles avec jeunes enfants, qui recherchent un climat plus supportable et des tarifs plus attractifs.
- Les amateurs de culture et de patrimoine, sensibles à la richesse de l’île inscrite à l’UNESCO, qui trouvent en septembre-octobre un terrain plus favorable à la découverte.
- Enfin, une clientèle de longs séjours et de séjours thématiques (golf, bien-être, thalasso, événements culturels), attirée par une Djerba plus authentique.
Une opportunité pour repositionner l’image de Djerba
Si août rime avec fête, chaleur et effervescence, septembre et octobre incarnent la douceur, le temps retrouvé, l’art de flâner. C’est un moment stratégique pour les acteurs locaux : valoriser une Djerba plus intime, mettre en avant son patrimoine, ses saveurs et son hospitalité, et diversifier ainsi l’offre touristique.
Conclusion
La baisse de 297 à 231 vols ne dit pas un recul, mais un changement de tempo. Djerba s’offre en septembre sous un jour différent, moins brûlant, plus subtil. L’île ne vit pas seulement au rythme de ses plages estivales : elle séduit aussi ceux qui recherchent la quiétude, la culture et une authenticité préservée.
En somme, Djerba en septembre, ce n’est pas moins de voyageurs. C’est une autre manière de voyager.